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  • Vincent ZAMPARO

Le modèle IFS et l'hypnose, la théorie des parties

En premier lieu je souhaite exprimer le fait que même si j'utilise au quotidien, dans ma pratique, cette modélisation je n'en suis nullement un expert et cet article n'a pour vocation que d'évoquer son intérêt en association avec l'hypnose et l'accompagnement au bien-être.


Commençons par synthétiquement exposer les grands concepts de cette modélisation. Le Dr américain Richard Schwartz a développé cette théorie et continue de la faire évoluer. l'IFS (Internal Family System) propose le fait que notre organisation intérieure (inconsciente et consciente) se comporte comme une famille. C'est à dire que notre personnalité est loin d'être monolithique mais au contraire composée d'une multitude de parties qui se comportent comme les membres d'une grande famille (notre personnalité).

Evidemment, comme dans toute famille, il y a des parties qui s'entendent bien, d'autre qui se fâchent, d'autres qui sont là en médiateur, d'autres encore à qui on ne laisse jamais la parole etc... Résultat, la famille est plus ou moins équilibrée, plus ou moins en conflit.


Le Dr Schwartz évoque également le fait qu'au coeur de cette famille il existe systématiquement une partie (qu'il nomme le self) qui est douée de toutes les qualités nécessaire pour coordonner, réparer, comprendre, accepter, compatir, aimer etc...

L'idée de sa thérapie est d'amener à retrouver ce self, à lui redonner sa place au sein de la famille des parties pour qu'il puisse aider, libérer, réparer et faire en sorte que les autres parties acceptent son aide.


Dans son modèle, Richard Schwartz, mentionne 3 types de parties (en dehors du self) qui ont des agissements et des objectifs différents.

- Les exilées qui sont des parties plutôt à caractère "émotionnel" qui n'ont pas la liberté d'exprimer et de libérer les émotions qu'elles ont besoin de faire vivre au corps.

- Les managers qui sont des parties plutôt à caractère "sociétal" et qui prennent en compte les dynamiques sociales de la personnalités. Elles font tout pour créer un équilibre social de l'individu, à tout prix. Elles développent des stratégies pour fuiter ou "exiler" certaines parties et les empêcher de s'exprimer en leur interdisant d'atteindre le corps sous forme d'émotions ou de pensées.

- Les pompiers qui sont des parties "d'urgence" qui vont avoir pour objectif "d'éteindre un feu" par tous les moyens en faisant adopter au corps et au conscient un comportement qui l'empêchera de vivre une information, pensée ou émotion venant d'une partie "exilée".


Voilà, globalement, l'idée générale de ce modèle IFS.


Associé à l'hypnose il prend encore plus de dimension au regard de la dissociation créée car les parties inconscientes qui émergent lors d'une transe hypnotique peuvent se caractériser grâce à ce schéma.

Les émotions refoulées, les traumas enfermés, les pensées intérieures non interprétées consciemment sont très souvent des "exilées" qui avaient perdu le droit à la parole car une partie "manager", voulant bien faire, avait protégé stratégiquement le corps et le conscient des informations que l'"exilée" voulait exprimer.


Les comportement tels que le tabagisme sont souvent des "pompiers" qui viennent empêcher le corps ou le conscient de vivre une émotion ou une information trop forte... "Je prends une clope quand je suis stressé!". "Je prends un verre pour ne plus penser à mes problèmes!".


Bien sûr, et comme toujours, il faut faire attention à ne pas systématiser les choses. Chaque personne est unique et doit être accompagnée en pensant toujours à cette unicité et sans chercher à la "coller dans une case". C'est pourquoi ce modèle peut être un vrai support mais sans pourtant être "LE" seul support.


Toute la "magie" d'une séance d'accompagnement sera donc de garder ces schémas en tête mais surtout de laisser faire un maximum les choses surtout si c'est "le self" qui se manifeste. J'ai tendance à penser que nous avons tous en nous des capacités d'auto-réparation qui ne peuvent pas toujours s'exprimer correctement car perturbées par des conflits intérieurs ou le poids de l'éducation, de l'hérédité, des traumas, des croyances.... Ces capacités d'auto-réparation sont ce fameux "self" qui sait "par nature" ce qui est bon pour nous, il faut juste, grâce à notre accompagnement, arriver à lui redonner la place suffisante pour qu'il puisse agir et qu'il retrouve la confiance des autres parties... Y compris du conscient!


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